carmel d'Avignon
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carmel d'Avignon
Dans le Vaucluse beaucoup de nos crèches d'église ont des santons du carmel d'Avignon, mais qui peut m'en dire plus ?
thalie- Messages : 433
Date d'inscription : 30/01/2008
Age : 52
Localisation : comtat venaissin valréas cavaillon
Re: carmel d'Avignon
Bonjour Thalie, content de te revoir un peu parmi nous. Ce que tu demandes est plutôt long à expliquer. Je ne peux que te renvoyer à l'ouvrage de Régis Bertrand, crèches et santons de Provence, éd. Barthélémy, pp. 39-40. Le couvent est supprimé à la Révolution. Il est rétabli en 1817 par une ancienne religieuse Marie-Anne Manifassié . Elle avait appris de sa cousine Marie Escudier, née en 1742, le travail de la cire. Dans son testament daté du 13 août 1811, cette dernière lui lègue après son décès tous les instruments et marchandises quelconques concernant mon état. Elle décède à Avignon le 11 octobre 1818. C'est ainsi que les moules entrent au carmel qui en a toujours l'usage aujourd'hui.
Il y a probablement eu une production avant la Révolution. Ces moules ne sont pas datés.
La production s'est réduite considérablement ces derniers temps depuis le décès de Soeur Marthe. De plus la communauté de Carpentras a rejoint celle du Carmel d'avignon.
Il y avait d'autres religieuses à Aix qui fabriquaient des santons de cire et il faut citer aussi le travail du Carmel d'Arles.
Il y a probablement eu une production avant la Révolution. Ces moules ne sont pas datés.
La production s'est réduite considérablement ces derniers temps depuis le décès de Soeur Marthe. De plus la communauté de Carpentras a rejoint celle du Carmel d'avignon.
Il y avait d'autres religieuses à Aix qui fabriquaient des santons de cire et il faut citer aussi le travail du Carmel d'Arles.
Michel- Messages : 1857
Date d'inscription : 29/02/2008
Age : 59
Localisation : Belgique
Re: carmel d'Avignon
Et oui un peu parmi vous le temps se fait rare mais je ne vous oublie pas !
Je te remercie, je vais essayer de voir si je réussi à me faire prêter le livre de Régis Bertrand.
Je te remercie, je vais essayer de voir si je réussi à me faire prêter le livre de Régis Bertrand.
thalie- Messages : 433
Date d'inscription : 30/01/2008
Age : 52
Localisation : comtat venaissin valréas cavaillon
Re: carmel d'Avignon
En date vendredi 2 janvier 2015, le quotidien Vaucluse Matin nous a fait cadeau d'un bel article sur nos Carmélites.
Ce reportage est tout de même un peu surprenant car il nous présente les Carmélites comme confectionnant encore beaucoup de santons en cire, alors que leur fabrication est de plus en plus confidentielle.
J'espère que la page pourra être lisible;
Ce reportage est tout de même un peu surprenant car il nous présente les Carmélites comme confectionnant encore beaucoup de santons en cire, alors que leur fabrication est de plus en plus confidentielle.
J'espère que la page pourra être lisible;
Re: carmel d'Avignon
Les Carmélites ont quitté Avignon à l'été 2022 et le carmel fermé.
Carmel d'Avignon 1613 - 2022
"
Une bien triste nouvelle pour un diocèse : les Carmélites d’Avignon présentes depuis plus de 400 ans quittent le couvent d’Avignon en raison de leur petit nombre.
Les 3 carmélites qui demeurent encore au Carmel rue de l’Observance à Avignon vont quitter définitivement leurs locaux dans quelques semaines.
Nous les entourons de notre sollicitude et nous rendons grâce pour leur présence de prière dans notre diocèse.
Nous vous proposons quelques repères historiques de l’histoire de cette communauté dont la présence a marqué notre diocèse.
Le carmel d’Avignon a été fondé le 8 septembre 1613.
(Toutefois c’est dès 1612 que trois carmélites de Gènes (Italie), sous la direction de Mère Paule de Sainte Marie vinrent s’installer dans une maison et un jardin près du séminaire Saint-Charles, don de la riche et dévote Claire de Pérussis, veuve de Jean de Forbin.)
Le carmel est placé d’emblée sous la juridiction de l’Ordre et non des Supérieurs français, Avignon n’étant pas alors en France mais en territoire pontifical.
Les Pères Carmes y étaient présents dès 1608. C’est le carmel de Gênes qui en assura la fondation, la dédiant à la Vierge du Carmel.
Lors de la Révolution, le monastère qui compte 14 religieuses est vendu comme « bien national », et les carmélites sont contraintes de s’expatrier en Espagne.
Certaines trouvent refuge dans leur famille et un groupe continue à vivre clandestinement à Villeneuve-lès-Avignon.
La restauration en mars 1817 fut réalisée par Thérèse du Très Saint Sacrement, professe d’Avignon qui s’était cachée à la campagne pendant la persécution ; elle fut aidée par 2 sœurs de Carpentras pendant quelques mois.
En 1820, l’unique survivante de la communauté, de retour de son exil en Espagne, réintégra la Communauté.
En mars 1879, dans l’impossibilité de retrouver leur monastère, les carmélites s’installent dans l’ancien couvent des Franciscains Récollets qu’elles acquièrent à bas prix : c’est l’actuel couvent, 3 rue de l’Observance. Malheureusement, les inondations de 1840 et 1856 obligent à de grands travaux de reconstruction.
La Communauté est revitalisée par la venue en 1914 de 6 sœurs réfugiées du carmel de Pontoise qui demeureront à Avignon.
Pendant la seconde guerre mondiale, le monastère est fermé : les bombardements de la gare toute proche en sont la cause, les sœurs trouvant refuge au carmel de Carpentras puis près de Venasque (l’Aupillère).
Au cours de son histoire, le carmel d’Avignon a réalisé plusieurs fondations : Carpentras (1627), Chambéry (1934), Cavaillon (1668), Les Vans (1840), Nice (1865), Ecully (1878).
En 1901, les lois antireligieuses n’obligent pas à un nouvel exil malgré les menaces par deux fois répétées.
Pendant la guerre civile espagnole, Avignon accueille les carmélites de Boadillante del Monte en 1938-39.
De grandes figures ont marqué notre carmel : Madeleine de Jésus-Marie, professe de Gènes, prieure et fondatrice (Carpentras, Chambéry) ; la vénérable Françoise de saint Joseph, converse, qui reçut des grâces extraordinaires ; Marie-Thérèse du Sacré-Cœur qui promut la restauration des Carmes en France…
Il influença de grandes personnalités : Raïssa Maritain, Marie-Antoinette de Gueuser (Consummata), Bruno de Jésus-Marie, carme….et Gustave Thibon, philosophe, qui trouve sa vocation au Carmel d’Avignon.
Il accueillit la reine Anne d’Autriche en 1630, Le Père Herman Cohen en 1852 et 1861, la princesse de la Tour d’Auvergne, (fondatrice du Carmel de Jérusalem) en 1873, le Père Lémann en 1875 qui à partir de la fondation d’Ecully, prépara celle de Haïfa.
Le Carmel est réputé pour son activité de confection de santons en cire qui s’est développée dès le 17° siècle. de nombreuses crèches de nos paroisses possèdent ces santons.
Site Fédération des Carmélites France-Sud
En février 2023 est annoncé le rachat des murs du couvent, propriété de l'Ordre, par l'association Oykos.
Les moules et la technique des santons de cire auraient été confiés à l’Abbaye Notre-Dame de Bon-Secours à Blauvac.
Carmel d'Avignon 1613 - 2022
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Une bien triste nouvelle pour un diocèse : les Carmélites d’Avignon présentes depuis plus de 400 ans quittent le couvent d’Avignon en raison de leur petit nombre.
Les 3 carmélites qui demeurent encore au Carmel rue de l’Observance à Avignon vont quitter définitivement leurs locaux dans quelques semaines.
Nous les entourons de notre sollicitude et nous rendons grâce pour leur présence de prière dans notre diocèse.
Nous vous proposons quelques repères historiques de l’histoire de cette communauté dont la présence a marqué notre diocèse.
Le carmel d’Avignon a été fondé le 8 septembre 1613.
(Toutefois c’est dès 1612 que trois carmélites de Gènes (Italie), sous la direction de Mère Paule de Sainte Marie vinrent s’installer dans une maison et un jardin près du séminaire Saint-Charles, don de la riche et dévote Claire de Pérussis, veuve de Jean de Forbin.)
Le carmel est placé d’emblée sous la juridiction de l’Ordre et non des Supérieurs français, Avignon n’étant pas alors en France mais en territoire pontifical.
Les Pères Carmes y étaient présents dès 1608. C’est le carmel de Gênes qui en assura la fondation, la dédiant à la Vierge du Carmel.
Lors de la Révolution, le monastère qui compte 14 religieuses est vendu comme « bien national », et les carmélites sont contraintes de s’expatrier en Espagne.
Certaines trouvent refuge dans leur famille et un groupe continue à vivre clandestinement à Villeneuve-lès-Avignon.
La restauration en mars 1817 fut réalisée par Thérèse du Très Saint Sacrement, professe d’Avignon qui s’était cachée à la campagne pendant la persécution ; elle fut aidée par 2 sœurs de Carpentras pendant quelques mois.
En 1820, l’unique survivante de la communauté, de retour de son exil en Espagne, réintégra la Communauté.
En mars 1879, dans l’impossibilité de retrouver leur monastère, les carmélites s’installent dans l’ancien couvent des Franciscains Récollets qu’elles acquièrent à bas prix : c’est l’actuel couvent, 3 rue de l’Observance. Malheureusement, les inondations de 1840 et 1856 obligent à de grands travaux de reconstruction.
La Communauté est revitalisée par la venue en 1914 de 6 sœurs réfugiées du carmel de Pontoise qui demeureront à Avignon.
Pendant la seconde guerre mondiale, le monastère est fermé : les bombardements de la gare toute proche en sont la cause, les sœurs trouvant refuge au carmel de Carpentras puis près de Venasque (l’Aupillère).
Au cours de son histoire, le carmel d’Avignon a réalisé plusieurs fondations : Carpentras (1627), Chambéry (1934), Cavaillon (1668), Les Vans (1840), Nice (1865), Ecully (1878).
En 1901, les lois antireligieuses n’obligent pas à un nouvel exil malgré les menaces par deux fois répétées.
Pendant la guerre civile espagnole, Avignon accueille les carmélites de Boadillante del Monte en 1938-39.
De grandes figures ont marqué notre carmel : Madeleine de Jésus-Marie, professe de Gènes, prieure et fondatrice (Carpentras, Chambéry) ; la vénérable Françoise de saint Joseph, converse, qui reçut des grâces extraordinaires ; Marie-Thérèse du Sacré-Cœur qui promut la restauration des Carmes en France…
Il influença de grandes personnalités : Raïssa Maritain, Marie-Antoinette de Gueuser (Consummata), Bruno de Jésus-Marie, carme….et Gustave Thibon, philosophe, qui trouve sa vocation au Carmel d’Avignon.
Il accueillit la reine Anne d’Autriche en 1630, Le Père Herman Cohen en 1852 et 1861, la princesse de la Tour d’Auvergne, (fondatrice du Carmel de Jérusalem) en 1873, le Père Lémann en 1875 qui à partir de la fondation d’Ecully, prépara celle de Haïfa.
Le Carmel est réputé pour son activité de confection de santons en cire qui s’est développée dès le 17° siècle. de nombreuses crèches de nos paroisses possèdent ces santons.
Site Fédération des Carmélites France-Sud
En février 2023 est annoncé le rachat des murs du couvent, propriété de l'Ordre, par l'association Oykos.
Les moules et la technique des santons de cire auraient été confiés à l’Abbaye Notre-Dame de Bon-Secours à Blauvac.
Dommarie- Messages : 14
Date d'inscription : 03/02/2018
pascal83 aime ce message
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