Crèche de Notre-Dame de Paris.

Suite à un petit voyage à Paris voici la crèche de Notre-Dame.
Santon de Isoline Fontanille en 25 cm pour les plu[img][/img][img][/img][img][/img][img][/img][img][/img]s grands.[img][/img][img][/img]

merci Zolino pour ces belles photos
une précision ce ne sont pas des santons d'isoline Fontanille mais de son père Jean Marie, la crèche quant  à elle est celle du salon d'Arles

Le père ou la fille, on reconnait bien le coup de patte familial. Merci Zolino.

Merci Bartoumiou de rectifier , en fait je n'étais pas tout à fait sûr.
En tous les cas, cette crèche a un franc succès, aussi j'ai eu bien du mal à l'approcher pour prendre des photos.

Bel ensemble qui doit ère plus proche du public que certaines nativités exposées les années précédentes.

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Située dans l'allée gauche de la cathédrale au niveau du choeur central et au pied d'un grand retable en pierre polychrome qui retrace la naissance de Jésus et les étapes de sa vie, cette crèche de Jean Marie Fontanille, véritable oeuvre d'art, commandée et acquise par le Salon des Santonniers d'Arles a trouvé sa place dans ce cadre exceptionnel où elle est particulièrement bien mise en valeur. Une foule incessante défile devant elle. Deux millions de visiteurs sont accueillise chaque année en décembre et janvier.

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Petite précision  Il ne s'agit pas d'un retable mais des magnifiques restes de l'ancienne clôture du choeur (côtés latéraux) de la fin du XIII, début XIVe, l'une des rares à avoir survécu en partie. Quand aux autres scènes notamment celles de la passion du Christ ont disparues avec la destruction du Jubé au XVIIIe siècle.

Une ambiance particulière, très douce, que j'aime beaucoup et qui ressort parfaitement dans un décor...somptueux ! Beau reportage

Intéressant d'ajouter le retable ou l'ancienne clôture , d'après Hiéronymus  toujours aussi précis.
Sa vue ajoute encore à la crèche de Fontanille.

Exceptionnelle crèche provençale à l'ancienne , comme on aimerait en voir beaucoup encore dans nos églises du Midi : les coloris doux et clairs , les poses traditionnelles et naturelles mais pourtant bien étudiées , conférent à l'ensemble un charme particulier prenant et enchanteur .
    Par contre , je ne trouve pas que le juxtaposition de cette magnifique crèche avec la partie gothique restante de ce côté ci de la clôture du choeur, traitant du même thème et  illuminée de plus , soit du meilleur effet .... comme quoi les goûts et les couleurs ... j'aurais préféré voir la crèche provençale exposé sur l'autre coté du même choeur , mais avec la clôture sculptée dissimulée : ceci aurait permis de garder également illuminées les scènes de la Nativité du Moyen-Age  , mais sans interférence .

 Jean- Marie Fontanille a fait là un travail admirable , quant ' à Isoline , elle est aussi très douée mais que voulez vous ...raço raceje !

Comme nous le disaient lors de notre visite les responsables de la cathédrale qui ont décidé de présenter cette crèche on ne pouvait pas rêver de trouver un endroit plus beau pour l'installer au pieds de ces merveilleuses sculptures retraçant la vie de Jésus. L'effet est saisissant et cette crèche dans un tel cadre prend tout sa dimension artistique et spirituelle. Il faut la voir pour ressentir une telle émotion. J'ai visité  de nombreuses crèches d'église, des plus simples au plus élaborées, mais là j'avoue avoir éprouvé quelque chose de très fort dans cette cathédrale en voyant ainsi deux scènes de la nativité très différentes certes mais pourtant harmonieuses. L'ensemble invite au recueillement et la crèche de Fontanille, quoique provençale avec ses santons typiques n'a pourtant rien d'anecdotique. Loin de toute sentimentalité mièvre elle est propice en ce lieu à une élévation spirituelle.

Les deux scènes de l'éveil des bergers :

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A voir aussi d'autres photos sur le blog du Salon des Santonniers :
http://salondessantonniers.over-blog.fr/

Daniel a écrit:mais là j'avoue avoir éprouvé quelque chose de très fort dans cette cathédrale en voyant ainsi deux scènes de la nativité très différentes certes mais pourtant harmonieuses. L'ensemble invite au recueillement et la crèche de Fontanille, quoique provençale avec ses santons typiques n'a pourtant rien d'anecdotique. Loin de toute sentimentalité mièvre elle est propice en ce lieu à une élévation spirituelle.

    Je le pense aussi , surtout que les épisodes de la Nativité de la clôture du choeur de Notre Dame sont contemporains du bon roi Saint-Louis IX et qu'ils ont gardé toute leur très belle polychromie d'origine .
    "....la crèche de Fontanille, quoique provençale avec ses santons typiques n'a pourtant rien d'anecdotique. Loin de toute sentimentalité mièvre elle est propice en ce lieu à une élévation spirituelle  .....  "
     surtout si l'on connait par le détail , comme il y a peu encore la plupart des gosses de la Provence maritime , le Pastorale d'Antoine Maurel et sa très haute spiritualité  , la crèche provençale n'a rien  d'anecdotique ni de mièvre et tout y est évangéliquement possible : la visite des villageois suivant tout naturellement celle des bergers qui ont reçu l'annonce des anges et l'on répercutée aux alentours ; et lorsque l'on va dans pareilles circonstances visiter une jeune maman récemment accouchée , quoi de plus naturel que de lui porter ce que l'on a de meilleur chez soi !    " anen véire touis ensèn aquello bello jacènt  "

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[img][/img][img][/img]Encore quelques vues de Notre Dame.

Merci pour ces photos. Une jolie crèche

Trés belle crèche....

Un crèche de Jean-Marie FONTANILLE est présentée ce Week-end à la Chapelle Saint Vérédéne à PUJAUT 30.
LE VILLAGE D'ISOLINE FONTANILLE.
PEUT ÊTRE LA MÊME CRÈCHE.... ITINÉRANTE....
J'irais la voir avec plaisir.

LOU PESCADOU a écrit:Trés belle crèche....

Un crèche de Jean-Marie FONTANILLE est présentée ce Week-end à la Chapelle Saint Vérédéne à PUJAUT 30.
PEUT ÊTRE LA MÊME CRÈCHE.... ITINÉRANTE....
J'irais la voir avec plaisir.

 Non ce n'est pas la crèche exposée cette année à  Notre Dame de Paris qui est celle du Salon des Santonniers d'Arles (exposition 2013) :
la crèche de PUJAUT ( Gard ) exposée dans la chapelle romane de Saint-Vérédème l'avait déjà été l'an dernier dans la même chapelle , on la trouve sur internet aux  images de Google " crèche de Saint Vérédème , santons de Jean-Marie Fontanille "

merci hieronymus pour ces belles photos
les santons de Jean Marie Fontanille , avec ce coté "rustique" où l'on retrouve la marque de l'outil du créateur sont emplis d'une grande humanité; de plus la fréquentation de ce santonnier est un pur moment de bonheur!

bartoumiou a écrit:merci hieronymus pour ces belles photos
les santons de Jean Marie Fontanille , avec ce coté "rustique" où l'on retrouve la marque de l'outil du créateur sont emplis d'une grande humanité; de plus la fréquentation de ce santonnier est un pur moment de bonheur!

 
Oui tout  à fait d'accord , on est avec les grands santons de Jean Marie Fontanille devant la veine même du santon historique traditionnel provençal , sans  sophistication ni finition abusive  car un santon provençal n'est pas une figurine de vitrine complétement léchée et sans défaut , au prix bien sûr astronomique et injustifié .

       Toutefois le seul tout petit bémol que je ferais en admirant cette superbe crèche , c' est de constater que la Vierge Marie n'y porte pas le voile traditionnel des femmes et jeunes filles juives de son temps , telles que nous les voyons dans nos crèches habituelles et celles qui passent pour être plus ou moins de caractère historique ( à l' espagnole par exemple ) et aussi comme la statuaire habituelle nous La représente toujours .

  à partir du moment oû les personnages bibliques portent le costume ancien ( et c'est le cas dans les crèches provençales pour la Sainte-Famille & les Rois-Mages ) , je pense qu'il convient absolument de vêtir la Mère de Dieu de son voile habituel .....n'oublions pas qu'au temps de la naissance du Christ , les femmes qui laissaient voir leurs cheveux ou ne les couvraient pas , étaient les femmes de mauvaise vie !  cf. les représentations tout au cours des siècles de Sainte Marie-Madeleine , une femme " libérée " probablement des bords du lac de Tibériade ,  aisée et qui aimait la vie .
 Marie sans voile , c'est donc l'antithèse absolue de ce que l'on entend représenter en montant notre crèche .

jean-pierre, le mal est-il réparé?
 


nativité de jean marie fontanille en 13 cm

bartoumiou a écrit:jean-pierre, le mal est-il réparé?


nativité de jean marie fontanille en 13 cm

 
 Rien à dire ici Bathoumiou , Marie porte le costume traditionnel , même si l'on voit quelques mèches de ses cheveux ...ça passera comme licence artistique .
 la tonalité des couleurs m'enchante , nous avons à faire à un grand artiste , es do'u pessu !

Sans couper le cheveu en quatre, je me permets quand même de rappeler les révélations de Ste-Brigitte de Suède (~vers 1303-1370)  Voici un texte que j'ai écrit qui fait partie d'un ouvrage plus important à paraître. Pas la patience, ni le temps de modifier le texte .
La Vierge agenouillée en prière

Vers 1370, à la fin de sa vie, Sainte Brigitte de Suède (1300-1373) va effectuer un pèlerinage en Terre-sainte, elle rapporte que la Vierge lui apparut et lui rapporta de manière très précise la manière dont elle avait accouché : Au moment d’enfanter, elle retira ses sandales, son manteau et son voile laissant tomber ses cheveux d’or sur ses épaules. Alors qu’elle priait les mains levées, l’Enfant naquit environné d’une vive lumière. La Vierge inclinant la tête, joignit les  mains et adora son fils à même le sol avec un profond respect. Cette attitude des fidèles en prière (implectio manuum) trouve son origine dans le cérémonial du serment féodo-vassalique. C’est la manifestation d’allégeance du vassal face à son suzerain lors de la remise du fief. Marie adore son fils, son seigneur et son Dieu. Ce modèle iconographique va désormais prévaloir en Occident  reléguant celui de la Vierge couchée. Le thème  primitif de l’accouchement va devenir une conception virginale et se transformer en adoration. Marie, assimilée à une reine est vêtue d’un manteau brodé d’or. Elle porte le voile symbole de la consécration. C’était l’usage pour les femmes jusque Vatican II d’entrer dans les églises la tête couverte. Ce voile est peut-être aussi une allusion à la première Épître de Paul aux Corinthiens : Toute femme qui prie ou prophétise le chef découvert fait affront à son chef ; c’est exactement comme si elle était tondue ; si donc une femme ne met pas de voile, alors qu’elle se coupe les cheveux ! Or s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou tondus, qu’elle se voile.
(Épîtres aux Corinthiens, III 5-6. Le voile est aussi un signe de sujétion à l’époux. Cf. même passage verset 10).
Concernant les plâtres originaires d’Allemagne, on notera que la Vierge est souvent représentée sans voile selon le texte de sainte Brigitte. Elle conserve, par contre,  son manteau et ses pieds sont chaussés ou recouverts. Sur certains modèles toscans, une partie du pied nu est visible.

Les couleurs ont aussi varié suivant les ateliers. Le manteau est généralement bleu, souvent bordé d’or.  La robe était autrefois rouge signe de l’amour divin. Brigitte de Suède parle d’une tunique transparente impossible à représenter. Le XIX^e siècle, suite aux apparitions de Paris à Catherine Labourée et de Lourdes, lui préférera le bleu et le blanc. Ce dernier devient parfois un jaune pâle ou un ton crème. Ces couleurs expriment le détachement des valeurs de ce monde et l’envoi de l’âme libérée vers Dieu. On la retrouve aussi en rose ou dans des tons pastel qui, sans signification précise, ont contribué à la réputation de mièvrerie assortie à ce type de production.

Les voyants dans toute ses apparitions successives  décrivent la Vierge la tête couverte d'un voile ,
 En Orient la T.S. Vierge porte un maphorion de couleur pourpre à l'instar de l'impératrice qui était vêtue de pourpre rouge , alors que l'empereur , lui ,  portait un manteau de pourpre bleue  bien plus précieuse encore ; les icônes de l'Eglise d'Orient ont toujours maintenu ces couleurs impériales .

    mais les apparitions et visions sont toujours soumises au prisme de l'interprétation et du ressenti personnels des  voyants , ce qui fait qu' indépendamment du problème matériel de la réalité ou non de la vision ou de l'apparition , il y a toujours un problème d'appréhension personnelle  et de perception symbolique par le voyant nécessitant une traduction ou une adaptation nécessaires pour le bien rendu de son " exactitude " .
 Indépendamment donc du ressenti de Sainte Brigitte de Suède , je pense qu'il est pour le moins délicat de représenter Marie à la crèche sans son voile , surtout que l'adoration des bergers et des Mages , sont postérieures dans le temps au moment précis de la naissance du Divin-Enfant : lors , Marie berçant son enfant dans ses bras ou le tenant plus probablement très amoureusement sur son sein , comme toutes les mères du monde , avait bien eu le temps de réajuster son voile pour recevoir les bergers & compagnie .

 le Concile de Trente ayant  interdit de représenter la Vierge Marie couchée dans la crèche et dans toutes les représentations de la Nativité , cette interprétation ancienne est normalement absente de nos crèches .

Michel a écrit:Sans couper le cheveu en quatre, je me permets quand même de rappeler les révélations de Ste-Brigitte de Suède (~vers 1303-1370)  Voici un texte que j'ai écrit qui fait partie d'un ouvrage plus important à paraître. Pas la patience, ni le temps de modifier le texte .
La Vierge agenouillée en prière



 La robe était autrefois rouge signe de l’amour divin. Brigitte de Suède parle d’une tunique transparente impossible à représenter.

 c'est cette couleur " transparente " qui était une couleur liturgique dans le rite parisien jusque vers la fin du XIX et l'arrivée à Notre Dame de Paris du rite romain , dans les bagages de l'Ultramontanisme politique : à Paris on parlait de la " couleur Aurore " :  il ne serait pas étonnant qu'il restât encore dans le vestiaire liturgique ou le Trésor de Notre-Dame de Paris , des ornements de cette couleur .