GARCIN - VIGNE
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GARCIN - VIGNE
Voici une photo de santon que j'ai découvert au musée de Saint Rémy de Provence. D'aprés la notice d'exposition ils seraient de Gassin - Vigne. Ils sont en argile crue et dateraient du milieu XIX ème siècle.
Je ne peut pas vous en dire plus.
thalie- Messages : 433
Date d'inscription : 30/01/2008
Age : 51
Localisation : comtat venaissin valréas cavaillon
Re: GARCIN - VIGNE
Bonsoir Thalie, bonsoir à tous.
Le nom exact est GARCIN. J'y reviens dans quelques instants.
Cette photo du Musée de Saint-Remy est intéressante. De toute évidence, nous avons affaire pour la plupart des types à des santons marseillais. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner qu'il y a des auteurs différents. J'ai essayé de le signaler à E. DURET la conservatrice, mais elle était en vacances. Le montreur de marmotte pourrait être de Lagnel ou d'un de ses suiveurs directs. Le préparateur a mis sa canne dans la bouche du tambourinaire! L'âne et le boeuf aux socles vernis sont de Pierre pagano (1879-1963). Il y a dans le fond à gauche un joueur d'orgue de barbarie attribué aux Simon par le Musée de Château-Gombert. L'homme à la courge au centre est un réemploi d'un moule de Lagnel. Les personnages les plus atypiques sont lou mege, le médecin, le suisse, celui de l'église avec sa hallebarde et un personnage de carnaval.
La fabrication de santons dans la famille VIGNE a été initiée à Avignon vers 1885 par Germain VIGNE qui était selon Marcel Provence peintre verrier, tapissier selon Régis Bertrand. La fabrication a été poursuivie par sa fille
Marie (1888-1962), droguiste (et épicière selon M. Provence) devenue Mme GARCIN en justes noces. Elle était établie à St-Remy dans le quartier de la Trinité et écoulait entre Arles et Avignon environ quinze cents pièces par an dans la première moitié du siècle dernier. (Cf. Bertrand, crèches et...op. cit. P 103.) Ses santons d'argile crue étaient de facture populaire. M. Provence ajoute qu'elle aurait créé des types nouveaux , une femme portant un pain de sucre, un (sic) autre portant un pain de savon et un chanteur de rues en bras de chemise.
Le majoral et ami Marcel BONNET disparu l'an dernier a publié en 1992 chez Equinoxe dans la collection Le temps retrouvé; un ouvrage intitulé Saint-Remy-de-Provence , Chronique photographique de Frédéric George (1868-1933). En page 64, on trouve dans les photos de son beau-père un groupe de personnes dans lequel figure Marie Vigne(qui deviendra Mme Garcin), droguiste de son état, mais aussi habille santonnière.
url=https://servimg.com/view/14450584/114][/url]
Le nom exact est GARCIN. J'y reviens dans quelques instants.
Cette photo du Musée de Saint-Remy est intéressante. De toute évidence, nous avons affaire pour la plupart des types à des santons marseillais. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner qu'il y a des auteurs différents. J'ai essayé de le signaler à E. DURET la conservatrice, mais elle était en vacances. Le montreur de marmotte pourrait être de Lagnel ou d'un de ses suiveurs directs. Le préparateur a mis sa canne dans la bouche du tambourinaire! L'âne et le boeuf aux socles vernis sont de Pierre pagano (1879-1963). Il y a dans le fond à gauche un joueur d'orgue de barbarie attribué aux Simon par le Musée de Château-Gombert. L'homme à la courge au centre est un réemploi d'un moule de Lagnel. Les personnages les plus atypiques sont lou mege, le médecin, le suisse, celui de l'église avec sa hallebarde et un personnage de carnaval.
La fabrication de santons dans la famille VIGNE a été initiée à Avignon vers 1885 par Germain VIGNE qui était selon Marcel Provence peintre verrier, tapissier selon Régis Bertrand. La fabrication a été poursuivie par sa fille
Marie (1888-1962), droguiste (et épicière selon M. Provence) devenue Mme GARCIN en justes noces. Elle était établie à St-Remy dans le quartier de la Trinité et écoulait entre Arles et Avignon environ quinze cents pièces par an dans la première moitié du siècle dernier. (Cf. Bertrand, crèches et...op. cit. P 103.) Ses santons d'argile crue étaient de facture populaire. M. Provence ajoute qu'elle aurait créé des types nouveaux , une femme portant un pain de sucre, un (sic) autre portant un pain de savon et un chanteur de rues en bras de chemise.
Le majoral et ami Marcel BONNET disparu l'an dernier a publié en 1992 chez Equinoxe dans la collection Le temps retrouvé; un ouvrage intitulé Saint-Remy-de-Provence , Chronique photographique de Frédéric George (1868-1933). En page 64, on trouve dans les photos de son beau-père un groupe de personnes dans lequel figure Marie Vigne(qui deviendra Mme Garcin), droguiste de son état, mais aussi habille santonnière.
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Michel- Messages : 1857
Date d'inscription : 29/02/2008
Age : 59
Localisation : Belgique
Re: GARCIN - VIGNE
Voici qui précèdent quelques photos de santons de Marie Garcin née Vigne. Elles ont été prises à la hâte lundi avant mon retour en Belgique. Sa petite-fille qui vient de s'inscrire sur le forum et moi-même essayons de réunir nos sources afin d'approfondir la connaissance de cette santonnière dont les moules ont été conservés et mériteront dans l'avenir un examen plus attentif.
Au jugé de ces quelques pièces qui ont de petits dépôts de sciure d'emballage, on remarque que les santons les plus anciens sont en argile grise de potier qui avait la réputation d'être plus facilement coloriables. La terre est crue suivant la tradition de Lagnel. Ils ont une hauteur moyenne de 8 cm. L'aveugle, comme la Vierge inachevée, appartiennent à une série de 12 cm. L'aveugle vient d'être offert à la petite fille par une voisine centenaire.
Les personnages sont peints à la détrempe, pour rappel, il s'agit de pigments ou d'oxydes dilués dans un mélange d'eau et de gomme arabique (de la sève d'acacia préalablement tamisée). Notre auteure avait repris la droguerie de son époux suite à son décès durant la guerre de 14-18. Ces mélanges à base de pigments sont souvent instables. Ils ont gardé après plusieurs décennies une très grande fraîcheur de coloris. On constate aussi de beaux assemblages de couleurs. Cette santonnière avait un talent certain de coloriste. Malgré l'époque assez reculée, on notera aussi que chaque pièce est signée au moyen d'un timbre sous le socle. Ce cachet a lui aussi été conservé.
Concernant les santons figurant sur la photo de Thalie et légués au musée par l'écrivaine provençale Marie Gasquet (née Girard), on peut lire dans un ouvrage paru récemment Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, un court encart de Régis Bertrand en pp. 273-74 sur les santonniers des Alpilles. Il cite un extrait d' Une enfance provençale de Marie Gasquet dans lequel on précise que les santons arrivent à St-Remy de Marseille et d'Aubagne-on les trouve chez Mme Lilamand au Planet et chez Bounzette près de l'église (nous sommes vers 1880). R. Bertrand poursuit : "(...) Dans la même ville, l'architecte Marius Girard (1838-1906), père de Marie Gasquet, posséda une crèche importante peuplée de nombreux santons, à laquelle il consacra un poème en provençal, Lou Belen, publié à titre postume et non daté."
Pour être complet, précisons que Marius Girard était Majoral du félibrige. Sa fille avait épousé le poète aixois Joachim Gasquet.
Au jugé de ces quelques pièces qui ont de petits dépôts de sciure d'emballage, on remarque que les santons les plus anciens sont en argile grise de potier qui avait la réputation d'être plus facilement coloriables. La terre est crue suivant la tradition de Lagnel. Ils ont une hauteur moyenne de 8 cm. L'aveugle, comme la Vierge inachevée, appartiennent à une série de 12 cm. L'aveugle vient d'être offert à la petite fille par une voisine centenaire.
Les personnages sont peints à la détrempe, pour rappel, il s'agit de pigments ou d'oxydes dilués dans un mélange d'eau et de gomme arabique (de la sève d'acacia préalablement tamisée). Notre auteure avait repris la droguerie de son époux suite à son décès durant la guerre de 14-18. Ces mélanges à base de pigments sont souvent instables. Ils ont gardé après plusieurs décennies une très grande fraîcheur de coloris. On constate aussi de beaux assemblages de couleurs. Cette santonnière avait un talent certain de coloriste. Malgré l'époque assez reculée, on notera aussi que chaque pièce est signée au moyen d'un timbre sous le socle. Ce cachet a lui aussi été conservé.
Concernant les santons figurant sur la photo de Thalie et légués au musée par l'écrivaine provençale Marie Gasquet (née Girard), on peut lire dans un ouvrage paru récemment Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, un court encart de Régis Bertrand en pp. 273-74 sur les santonniers des Alpilles. Il cite un extrait d' Une enfance provençale de Marie Gasquet dans lequel on précise que les santons arrivent à St-Remy de Marseille et d'Aubagne-on les trouve chez Mme Lilamand au Planet et chez Bounzette près de l'église (nous sommes vers 1880). R. Bertrand poursuit : "(...) Dans la même ville, l'architecte Marius Girard (1838-1906), père de Marie Gasquet, posséda une crèche importante peuplée de nombreux santons, à laquelle il consacra un poème en provençal, Lou Belen, publié à titre postume et non daté."
Pour être complet, précisons que Marius Girard était Majoral du félibrige. Sa fille avait épousé le poète aixois Joachim Gasquet.
Michel- Messages : 1857
Date d'inscription : 29/02/2008
Age : 59
Localisation : Belgique
Re: GARCIN - VIGNE
Voici notre santonnière sur une photo de Fr. GEORGE prise à St-Remy avant la première guerre mondiale.
Michel- Messages : 1857
Date d'inscription : 29/02/2008
Age : 59
Localisation : Belgique
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