Crèche de la Passion à ST-Remacle

Le couronnement d'épines

Le forum étant très calme pour le moment, je poste un sujet sur la crèche de la Passion que j'ai déjà présentée, mais qui s'est agrandie et complétée de nouvelles scènes. Le montage est particulièrement beau cette année.
Pour ceux qui prendraient le train en marche, ce type de réalisation est pratiquement inconnu en France sauf peut-être les "pasos", groupes processionnels dans la région de Perpignan. Ce type de "crèche" est assez populaire dans le sud de l'Allemagne, au Tyrol et en Espagne (Daniel nous avait présenté les figures de Castells dans le sujet sur René Pesante), il est aussi connu en Italie. J'ai relevé, en épluchant les archives des Jésuites, qu'aux origines de l'ordre, ils instituaient  presque  systématiquement dans chaque maison ou église la crèche et une scène de la Passion. La tradition a du se perdre par la suite.
Les personnages , au nombre de 73, sont en poudre de pierre d'après des originaux en bois d'un sculpteur autrichien dont je peine à connaître le nom. Ils font 9-10 cm de haut.
Les autres années, je bougeais le Christ au tombeau et la Pietà. Je l'ai ai laissés . Chaque scène est autonome dans un décor commun.





Vue d'ensemble.



Le christ ressuscité, ci-dessous la réquisition de Simon de Cyrène 





Le Christ au tombeau



La flagellation



Les apôtres au jardin de Gethsémani sont enfin au nombre de trois cités dans les Evangiles, Pierre, Philippe et Jean.




L'agonie de Jésus dans le même jardin des oliviers.



La Pietà



La dernière cène



L'arrivée triomphale à Jérusalem, la foule est une nouvelle création. Je mettais des personnages de Castells.




Véronique essuyant le visage du Christ


Le calvaire. Deux nouvelles scènes, le Christ dépouillé de ses vêtements et les soldats qui jouent sa tunique aux dés.

Le tout est dans un joyeux désordre. Je vous laisse replacer les photos dans l'ordre chronologique.
L'ensemble sur 3m² restera visible jusqu'à la Pentecôte.

Très belle présentation!
Rien de mieux qu'un décor fait d'écorces et de mousse.. Bonne idée ce bois de forme circulaire pour figurer le tombeau..

Merci Michel pour cet article

merci michel pour ce reportage

C'est sûr ,  merci pour ce beau reportage qui me rappelle les Associations de Belenistes ou Pessebistes espagnols qui incluent pour la plupart d'entre elles dans leur statuts l'obligation de favoriser en général , la confection et l'exposition  des scènes de la Passion du Christ dans les semaines qui précèdent et lors de la Semaine Sainte .
   toutefois la notion de crèche qui fait référence à l'étable et à la mangeoire dans laquelle la Vierge coucha l' Enfant Jésus ( krippia ) leur est là- bas étrangère , mais  le raccourci fait ici entre crèche et passion est brutal mais très signifiant : encore merci à Michel !

jeanpierree a écrit:C'est sûr ,  merci pour ce beau reportage qui me rappelle les Associations de Belenistes ou Pessebistes espagnols qui incluent pour la plupart d'entre elles dans leur statuts l'obligation de favoriser en général , la confection et l'exposition  des scènes de la Passion du Christ dans les semaines qui précèdent et lors de la Semaine Sainte .
   toutefois la notion de crèche qui fait référence à l'étable et à la mangeoire dans laquelle la Vierge coucha l' Enfant Jésus ( krippia ) leur est là- bas étrangère , mais  le raccourci fait ici entre crèche et passion est brutal mais très signifiant : encore merci à Michel !

Oui Jean-Pierre, l'appellation  peut surprendre.
Le nom de crèche de la Passion, de Carême ou de Pâques vient de l'allemand, je n'ai fait que le traduire littéralement. Si l'on admet que le francique "krippia" a dérivé de la mangeoire  en représentation tridimensionnelle de la naissance du Christ, l'allemand précise aussi qu'il s'agit d'une crèche de Noël die "Weihnachtskrippe". Il précise donc par un assemblage de noms comme il sait le faire que la "crèche" concerne un autre moment de la vie du Christ: "Passionskrippe", "Fastenkrippe". Il existe aussi des "Jahreskrippe", crèche annuelle qui met en scène le moment de l'année liturgique.
L'italien a adopté également le terme: l'ami Alberto Finizio  in Compendio di Storia del Presepio, Immagini della Raccolta del Museo del Presepio di Roma, PP. 189-190 parle de Cossidetto Presepio delle Passione o della Quaresima. Il y a des représentations anciennes de mise au tombeau notamment dans l'art italien et dans l'art français. Comme je l'ai dit, il faudrait faire un relevé systématique dans la compagnie de Jésus. Les jésuites associaient dans leurs établissements, représentations de Noël et de Pâques aux moments importants de l'année liturgique. Je ferai une recherche, mais j'ai peu de temps pour l'instant.
Dans la monographie consacrée au génial figuriste catalan Lluis Carratalà, l'auteur parle de figures de Calvaire.

Michel , merci encore pour ce complément d'information , très intéressant , comme le sont toujours ceux que vous apportez .